Bienvenue !

Soyez les bienvenus sur le blogue de notre projet d'enseignement en Afrique ! Sur ce blogue, vous pourrez suivre nos aventures à Sokodé au Togo, où nous irons enseigner dans une école primaire pour un mois. N'hésitez pas à laisser commentaires et suggestions, soit dans la partie des commentaires ou en nous contactant par notre adresse courriel. Nous répondrons dans les meilleurs délais possible. Ceux qui souhaiteraient nous partager leurs expériences en sol africain sont également les bienvenus. Bonne lecture ! Les filles du projet : Geneviève, Isabelle A., Isabelle M., Josyanne, Julie, Laurie, Mélanie, Roxanne et Valérie.

Le Togo

La République togolaise, plus communément appelée le Togo, est le plus petit pays de l'Afrique de l'Ouest. Sa superficie est de 56 785 km carrés. Il fait environ 600 km du nord au sud et ne dépasse pas 100 km de largeur.  Le Togo est situé entre le Ghana à l'ouest, le Burkina Faso au Nord, le Bénin à l'est et le Golfe du Bénin au sud.

Malgré sa petite superficie, les gens sont toujours surpris de constater à quel point les paysages peuvent changer lorsqu'on se déplace à l'intérieur du pays.  Il y a une côte de sable fin bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées et petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes plantées de baobabs au nord. Bref, malgré sa petitesse, le Togo réserve bien des surprises à ses visiteurs !

Autres données démographiques :
  • 70% de la population togolaise a moins de 30 ans et environ 44% ont en dessous de 15 ans.
  • En 2005, 36 % de la population demeurait dans les villes. En 2007, ce pourcentage se situait à 50%.
  • La capitale, Lomé, regroupe 50% des citadins. Elle connaît une croissance annuelle de 6,1%.
  • L'indice de fécondité est de 5,4 enfants par femme.
*
Population
*

La population du Togo est estimée à environ 6,5 millions d'habitants, dont environ 900 000 demeurent dans sa capitale, Lomé, une ville située au bord de l'eau et bordée de belles plages. Soixante pourcent de la population est concentrée dans le sud du pays, dans la région maritime ainsi que dans région des Plateaux. La croissance démographique du Togo est très rapide, et celle de Lomé, encore plus. On estime qu'en 2020, la population du Togo sera d'environ 9 millions d'habitants.

Les principales villes du Togo sont les suivantes (les données démographiques datent de 2006) :

  • Lomé : 796 416 habitants
  • Sokodé : 123 029 habitants
  • Kara : 109 287 habitants
  • Kpalimé : 101 088 habitants
  • Atakpamé : 84 979 habitants
  • Bassar : 64 888 habitants
  • Tsévié : 58 090 habitants
  • Aného : 49 716 habitants
  • Mango : 39 568 habitants
  • Dapaong : 34 178 habitants

Le Togo, comme plusieurs pays d'Afrique, a beaucoup d'ethnies. Il y a a environ une cinquantaine, que l'on peut diviser en cinq grands groupes : les Adja-Ewé, les Kabyé-Tem, les Para-Gourma, les Akposso-Akébou et les Ana-Ifé.
*
Drapeau
*


Le drapeau togolais a été adopté en 1960 au moment de l'indépendance. Il est constitué de trois bandes vertes qui symbolisent l'espérance, la forêt et l'agriculture, de deux bandes jaunes qui symbolisent les ressources du sous-sol et d'une étoile blanche sur fond rouge. Le rouge symbolise le sang des martyrs de l'indépendance tandis que l'étoile blanche symbolise l'espoir. Le vert, le jaune et le rouge sont aussi les couleurs du panafricanisme.
                                                     *
Langues 
*

La conséquence logique d'un tel nombre d'ethnies est bien entendu que tous les togolais n'ont pas même langue maternelle. Les deux principales langues ethniques parlées par les Togolais sont l'Éwé (au Sud) et le Kabyé (au Nord). Mais il y en a beaucoup plus : il y a les langues éburnéo-dahoméen qui comprend 7 variantes dialectales, les langues du groupe para-gourma et les langues du groupe tem.
*
Espérance de vie 
*

En 2006, l'espérance de vie des femmes était de 60 ans, et celle des hommes de 55 ans.
*
Géographie
*
À noter : toutes les photos de la section géographie proviennent de togo-tourisme.com

Le Togo se divise en cinq zones géographiques : la région maritime, la région des Plateaux, la région centrale, la région de Kara et la région des Savanes. Les photos de la section géographie proviennent toute de l'Office du tourisme du Togo.
La région maritime : Cette région couvre environ 10 % du pays. Elle borde le Golfe du Bénin et est constituée de plages sablonneuses et de nombreuses cocoteraies. La capitale, Lomé, se situe dans cette région.

La région des Plateaux : Cette région représente environ 30 % du territoire togolais. La chaîne de l'Atakora traverse cette région. Il s'agit d'une région à la végétation luxuriante, où se trouvent de nombreuses cascades. Kpalimé se situe dans cette région.

La région centrale : Le relief de cette région se résume à une chaîne montagneuse (l'Atakora) et à deux plaines à l'est et à l'ouest de celle-ci. Sokodé, la deuxième plus importante ville du Togo, se situe dans cette région.

La région de la Kara : Cette région, où se situe la troisième ville en importance du Togo, est constituée d'une plaine à l'ouest et des monts Losso-Kabyé à l'est.

La région des Savanes : Région la plus au nord du pays. Elle est constituée de plaines et de bas plateaux.


*
Climat
*
Le climat du Togo est de type tropical. Le Togo présente trois grandes zones climatiques : la zone méridionale, la région centrale et la région septentrionale :

  • Zone méridionale : Cette zone se caractérise par la présence de deux saisons des pluies, de mars à juillet et en septembre et octobre, qui alternent avec des saisons sèches. Malgré cela, la zone cotière se caractérise par sa faible pluviosité.
  • Région centrale : Cette région ne connaît qu'une seule saison des pluies, entre avril et octobre.
  • Région septentrionale : Climat où alterne une courte saison des pluies entre mai et septembre et une très longue saison sèche le restant de l'année.
*
Environnement et écologie
*

Heureusement, il y a des ONG pour lutter contre le
déboisement du Togo !
Source : SOS enfants
 Depuis quelques années, on assiste au Togo à un bouleversement des écosystèmes. On observe que les régions du nord ont tendance à s'assécher, ressemblant de plus en plus à leur voisin, le Burkina Faso. Ce phénomène s'amplifie encore avec la coupe incontrôlée des arbres du pays. Heureusement, une bonne partie des forêts du centre du pays est protégée par des parcs nationaux qui font ce qu'ils peuvent pour conserver la faune et la flore. Néanmoins, malgré ces efforts, les grands animaux ont depuis longtemps fuit les forêts du Togo. De son côté, l'extrême sud du pays est victime de l'érosion des berges, ce qui est très préoccupant. Comme le pays ne dispose que de 50 km de littoral et qu'une grande partie de son activité économique s'y concentre, il y a de quoi s'inquiéter. En ce qui concerne la pollution, le Togo est un pays plutôt propre. La majorité de la pollution est concentrée à Lomé, tout comme une grande partie de la population, d'ailleurs.
*
Faune et flore
*
Selon le Petit Futé, jusqu'au début des années 1990, le Togo aurait été le pays de l'Afrique de l'Ouest le plus riche en ce qui concerne sa faune et sa flore. Malheureusement, les deux se sont considérablement appauvris au cours des dernières années, surtout à cause du facteur démographique qui entraîne l'abattage de nombreuses forêts.
Un margouillat
La faune togolaise est principalement constituée de buffles, d'antilopes, de bubales et de cobs. Les éléphants et les singes, quant à eux, ont pratiquement complètement disparu des réserves naturelles.
On retrouve encore au Togo de nombreux rongeurs, parmi lesquels on retrouve des lièvres et des lapins, des oiseaux comme les hérons, les perdrix, les cailles et les faisans et de très nombreux margouillats (une espèce de lézard que l'on retrouve partout au pays). Dans les cours d'eau, on retrouve aussi des crocodiles et quelques hippopotames.
 
Le baobab

Dans la région de Kpalimé plus particulièrement, nous retrouvons de nombreuses espèces de papillons qui font le délice des entomologistes.

En ce qui concerne la flore Togolaise, elle est des plus diversifiées. On retrouve des cocoteraies et quelques mangroves au sud, beaucoup de terres cultivées, la savane au nord du pays, des palmeraies non loin de Notsé, des zones forestières dans la région de Kpalimé. À Sokodé, on retrouve ce que l'on appelle une savane arbustive, une sorte de zone de transition entre la forêt et la savane. Parmi les arbres les plus répandus du Togo, on retrouve le baobab, le fromager, le palmier, le karité, le teck, l'acajou, le manguier, le papayer et le goyavier.
*
Histoire
*
Préhistoire :

Peintures rupestres à Namoudjoga
Source : Togo tourisme
Il semblerait que le Togo renferme de nombreux trésors cachés, notamment en ce qui concerne son passé préhistorique. À Pana, près de Dapaong, on a découvert un site datant de 2600 à 2120 ans avant Jésus-Christ où des outils lithiques auraient été élaborés. À Dapaong, on retrouve aussi des peintures rupestres dans les monts Namoudjoga. Dans la région de Tado à la frontière du Bénin et à la hauteur de Notsé, on a découvert un atelier de débitage des outils en pierre. De plus, toujours à Tado se trouvent des mégalithes qui signaleraient que des personnes de haute importance y ont été enterrées. On a aussi découvert dans les environs de Notsé des roches comportant des polissoirs et des meules. Selon le Petit Futé, les recherches préhistoriques au Togo n'en seraient encore qu'à leurs débuts, et par conséquent, de nombreuses découvertes sont encore à prévoir dans les prochaines années.

Le peuplement du Togo :

Illustration représentant la traite des noirs sur un négrier
Le Petit Futé énumère dans les détails quels sont les peuples qui sont présumés comme étant autochtones, c'est-à-dire originaires du Togo. Peu d'entre eux sont parmi les ethnies majoritaires du Togo d'aujourd'hui. Les autochtones les plus connus sont les Kabyé des environs de Kara et les Tambermas dont on peut retrouver les habitations traditionnelles au nord de Kara, près de Kandé. Sont ensuite énumérés les nombreuses ethnies qui se sont installées au Togo mais qui n'en sont pas originaires. Parmi ceux-ci, on retrouve l'ethnie majoritaire du pays, les Adja-Éwé, qui seraient passés par Kétou au Bénin pour aller à Notsé d'où ils se seraient éparpillés à travers le Togo. Les Temba, plus souvent appelés Kotokoli, qui forme l'ethnie majoritaire à Sokodé, viendrait de la Haute-Volta, c'est-à-dire du Burkina Faso.

L'époque pré-coloniale (1650-1850) :

C'est de cette époque que remontent les témoignages et les traditions orales les plus anciens permettant de retracer l'histoire du Togo. Ces écrits proviennent majoritairement des navigateurs du XVIIIe siècle et des missionnaires du XIXe siècle. 
La principale caractéristique de l'époque précoloniale est la traite des esclaves. Les premiers arrivés furent les Danois et les Hollandais. Ont suivi peu après les Anglais, les Portugais et les Français.
Lorsque s'est terminé l'époque de l'esclavagisme en 1850, les Hollandais, les Danois et les Portugais ont quitté le Togo, laissant ainsi toute la place aux Anglais et aux Français.

Les années qui suivent la fin de l'esclavagisme 

En 1849, le Danemark cède ses forteresses à la Grande-Bretagne. La forteresse de Kéta étant fréquemment attaquée par les populations locales, les Britanniques la quittent aussi et laissent la ville aux mains des commerçants qui sont en fait d'anciens négriers qui se sont recyclés dans l'exportation d'huile de palme. C'est aussi l'époque où arrivent les premiers missionnaires allemands qui demeureront même après le départ des Anglais. Ces missionnaires, afin de survivre, devaient s'adonner au commerce, ce qui allait bien à l'encontre de leur mission spirituelle. Ces derniers ont dû augmenter les taxes à l'importation sur le tabac et le gin, ce qui a un certain moment, a constitué plus de 80% de leurs recettes. Certains commerçants, grandement touchés par ces mesures, ont alors décidé de quitter Kéta pour Aflao, à la frontière du Ghana. Le commerce y eut beaucoup de succès, tellement que les Britanniques sont intervenus militairement afin de posséder cette station de commerce. En 1879, les autorités d'Aflao et du port commercial de Denu se rendent aux militaires. Seul Bè refuse. C'est ainsi que Bè (aujourd'hui Lomé) est devenu le principal centre du commerce au Togo. S'en suivent de nombreuses tensions et de nombreux changements de mains entre les Britanniques, les Allemands et les Français qui se disputaient le territoire, changements auxquels je ne m'attarderai pas. Pour plus de détails sur cette période de l'histoire togolaise, je vous conseille vivement de lire la section sur l'histoire du Togo du Petit Futé dont je tire presque toutes mes informations.

Le protectorat allemand sur le Togo et la période coloniale allemande :

C'est finalement aux mains des allemands que s'est retrouvé le territoire du Togo. Le 5 juillet 1884 est signé le protectorat allemand sur le togo. Le lendemain, le chef de Bè signe le contrat signé par son roi Mlapa. Puis, le 7 juillet, le roi Lawson, pourtant pro-anglais, cède et signe aussi le contrat signé par les autres chefs.
L'administration allemande s'est tout d'abord installée à Baguida. Le premier commissaire impérial, nommé Ernst von Farlkenthal, arrive au pays seulement un an après la signature du contrat. Puis, en 1887, l'administration déménage à Aného. 
La période coloniale allemande est caractérisée par de nombreux développements, tant sur les plans de l'éducation, confiée aux missionnaires de la mission protestante de Brême, que sur les plans de la mise en place de services administratifs et de moyens de communication.
Carte du Togo en 1915
Source : Wikipédia
En 1897, le siège du gouvernement allemand est transféré à Lomé. C'est à cette époque qu'ont commencés les grands travaux qui font du Togo ce qu'il est aujourd'hui : la construction de Lomé, des chemins de fer, des routes, des hôpitaux et des écoles. C'est aussi à cette période que les Allemands ont commencé la culture de café et de cacao aux environs de Kpalimé. Aujourd'hui encore, les Togolais regrettent la période prospère que fut celle du protectorat allemand pour le Togo.

Le partage du Togo entre la France et la Grande-Bretagne :

Au début de la première guerre mondiale, un ordre est donné aux troupes françaises du Dahomey (aujourd'hui le Bénin) et aux troupes anglaises de la Gold Coast (Ghana) de reprendre le Togo aux Allemands, qui se sont alors partagé arbitrairement le territoire. En juillet 1922, la France et la Grande-Bretagne reçoivent le mandat de s'occuper du fonctionnement de l'ancienne colonie allemande. Les Britanniques rattachent administrativement sa partie de l'ex-territoire allemand à celui de la Gold Coast.

La route vers l'indépendance : 
Le président Sylvanus Olympio
Source : Pressafrique

Le 13 décembre 1946, le Togo est placé sous la tutelle de l'ONU. Les puissances administratives sont chargées d'organiser des consultations susceptibles de permettre au peuple togolais de choisir librement son régime politique. Suite à un référendum en mai 1956, le Togo britannique décide de se rattacher à la Gold Coast. Du côté français, la vie politique s'organise autour du Comité de l'unité togolaise (CUT) et par le Parti togolais du progrès (PTP), aujourd'hui appelé le Mouvement populaire togolais (MPT). L'action des nationalistes ainsi que de l'ONU contraignent la France à accorder au Togo le droit de constituer un conseil de gouvernement. C'est ainsi que le Togo nomme son tout premier Premier ministre, Nicolas Grunitzky, en 1956. Le 1er septembre 1956, la France proclame la république autonome du Togo, associée à la France. Le 27 avril 1958 se produit un revirement de situation qui amène à la tête du Togo le président Sylvanus Olympio, chef du CUT. Deux ans plus tard, jour pour jour, le Togo devient indépendant.

L'avènement au pouvoir du président Gnassingbé Eyadema :

Gnassingbé Eyadema, 1983
Source : Wikipédia
La fête fut malheureusement de courte durée pour les Togolais, car suite à la proclamation de l'indépendance de leur pays, des conflits se sont mis à éclater à plusieurs niveaux. Le peuple togolais est vite devenu furieux suite à des mesures impopulaires prises par son gouvernement, entre autres, le blocage des salaires. Le 13 janvier 1963, le président Olympio est assassiné. Un comité fait alors appel à Grunitzky et à Antoine Méatchi, mais les difficultés persistent et le 13 janvier 1967, les militaires reprennent le pouvoir, suspendant la Constitution et dissolvant l'Assemblée nationale. Le 15 avril de la même année, le lieutenant-colonel Gnassingbé Eyadema met en place un nouveau gouvernement et accède à la présidence. Le 30 août 1969 est créé le Rassemblement du peuple togolais (RPT) qui, pendant des années, a été le seul et unique parti du pays.

«La suisse de l'Afrique» :

Les années 1970 à 1980 du Togo se caractérisent par  un grand calme et le consensus politique. L'État a instauré une politique de nationalisation et de promotion agricole. C'est aussi une époque au cours de laquelle les investisseurs étrangers ont afflué, assurant le développement et la prospérité du pays. Le système bancaire togolais devient alors l'un des plus performants de l'Afrique, ce qui lui a valu le surnom de «Suisse de l'Afrique ». À cette époque, le Togo joue aussi un rôle important au niveau diplomatique. Lomé devient alors une grande ville de conférences et de congrès, accueillant différentes conventions relatives aux échanges commerciaux entre la CEE et les pays du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique.

Les années 1980 et les troubles sociopolitiques des années 1990 :

C'est en 1986 que le climat politique du Togo a commencé à se dégrader avec la tentative de coup d'état contre le président. Les tensions montent et des troubles éclatent à Lomé au début des années 1990. Dans le but de calmer les tensions, le président décide d'accorder le multipartisme. Malgré cette concession de la part de Gnassingbé, la grève générale est décrétée en juin 1991. Elle durera de novembre 1992 à juillet 1993 et mis à terre toute l'économie togolaise. Cette grève ainsi que les nombreuses tensions sociopolitiques sont à l'origine de la décision des institutsions internationales de réduire l'aide au développement pour le Togo en 1994.
Un référendum et des élections contrôlées par les Nations Unies ont été prévus selon un calendrier allant de juin à septembtre 1993. Au cours de la campagne, Gilchrist Sylvanus, fils de Olympio et candidat à la présidence, est victime d'une tentative d'assassinat, ce qui entraîne le report des élections. En août 1993, Gnassingbé est réélu, puis en juin 1998 et finalement en juin 2003.

La mort de Gnassingbé et la succession de son fils Faure :

Faure Gnassingbé
Source : Lomé direct
Le 5 février 2005, à l'âge de 69 ans, le président Gnassingbé Eyadema décède d'une crise cardiaque après avoir gouverné le pays pendant 38 ans. Sa mort a entraîné une période de crise durant laquelle l'armée togolaise a mis son fils Faure au pouvoir. Toutefois, suite aux pressions du peuple et des institutions internationales, celui-ci démissionne en 2005 et de nouvelles élections présidentielles sont organisées, élections qu'il gagne avec 60% des voix. Ces élections se sont déroulées dans un climat tendu qui a entraîné de nombreux Togolais à fuir le pays pour le Bénin et le Ghana. En mars 2012, les Togolais ont de nouveau voté, et de nouveau Faure Gnassingbé a été réélu. Cette réélection est toutefois très contestée par l'opposition.

Le Togo d'aujourd'hui :

Aujourd'hui, les espoirs des Togolais qui ont fait suite à la mort du grand didacteur Gnassingbé Eyadema continuent de diminuer devant le pouvoir de son fils Faure, dont les élections successives sont considérées comme frauduleuses par les partis de l'opposition. Ainsi, c'est dans un climat de mécontentement général que les Togolais ont fêté leurs 50 ans d'indépendance le 27 avril 2010.
*
Politique
*
Les institutions politiques :

Le Togo est un régime semi-présidentiel. Le Président de la République est élu au scrutin national pour un mandat de cinq ans. Le mandat du Président peut être renouvellé un nombre illimité de fois.
Le Premier Ministre, lui, est le chef du gouvernement et le responsable de l'Assemblée nationale. Il est nommé par le Président. Son rôle est de s'assurer de l'exécution des lois.
Les autres ministres sont aussi nommés par le Président de la république, mais en fonction des conseils du Premier Ministre. Le Président peut mettre fin aux fonctions de n'importe quel ministre.
Les députés de l'Assemblée nationale sont élus par suffrage universel pour cinq ans.
Le Sénat, quant à lui, est composé de deux tiers de personnalités élues par les représentants des collectivités territoriales et d'un tiers de personnes désignées par le Président de la République.

Les partis politiques :

Les partis politiques sont autorisés par la loi depuis 1991. Il y a environ 80 partis politique enregistrés au pays, mais très peu sont véritablement fonctionnels. Les deux principaux partis politiques sont le Rassemblement du peuple togolais (RPT) dont le chef est le Président Faure Gnassingbé et l'Union des forces de changement (UFC), dirigé par Gilchrist Olympio.

La décentralisation :

Le Togo est organisé en collectivités territoriales, communes, préfectures et régions, sur la base du principe de décentralisation et de libre administration par des conseils élus. Il y a six régions qui regroupent trente préfectures. Ainsi, suivant la région dans laquelle on se trouve, les objectifs ne sont pas les mêmes et les sous ne sont pas distribués de la même façon. Les préfectures ont pour rôle de promouvoir le développement économique, social, scientifique et culturel de son territoire tandis que la région voit à l'aménagement des routes et des pistes régionales, à la gestion des voies à péage ainsi qu'à la planification du développement régional. Malheureusement, il semblerait que ni les communes, ni les préfectures n'ont jamais pu s'administrer librement, ce qui nuit à leur autonomie. Ainsi, l'enjeu fondamental de la décentralisation au Togo demeure encore sa concrétisation.
*
Économie
*
L'économie du Togo repose principalement sur son secteur primaire et son secteur tertiaire, qui, ensemble, constituent 80% du PIB.
Le Togo se classe parmi les pays à faible revenu avec un PIB par habitant de 410 $ en 2008. Son indice de développement humain est aussi très faible, avec 0,499 en 2007, ce qui le plaçait en 159e position.
L'économie du Togo repose principalement sur les cultures de rentes de coton, de café et de cacao, ainsi que sur les cultures vivrières d'igname, de maïs, de sorgho, d'arachides, de manioc et de mil. Le pays exploite aussi le sous-sol riche en phosphates et en calcaire.
Finalement, 39% de l'économie du Togo repose sur le secteur tertiaire, dont une grande partie est occupée par le secteur des transports. En effet, le Togo est une voie naturelle entre la mer et les pays du Sahel. Puisque le Togo dispose du seul port en eau profonde de l'Afrique de l'Ouest, il peut ainsi faire concurrence à des pays plus riches tels que le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Bénin qui ne disposent pas de telles infrastructures.

Histoire économique récente :

Port de Lomé
Source : Etiame.com
Dans les années 1960-1970, le Togo attirait de nombreux capitaux étrangers et était le pays privilégié dans la région par les investisseurs. Au milieu des années 1970, le pays a lancé de grand projets visant à mettre en place les infrastructures économiques nécessaires à l'industrialisation. De nombreuses réformes ont été faites, ce qui a permis au Togo de croître tranquillement, mais sûrement. Entre 1984 et 1989, l'économie nationale a enregistré une croissance de 3,4%. Toutefois, malgré ces bons résultats, la croissance économique ne décollait pas vraiment. Puis sont survenus les troubles sociopolitiques du début des années 1990, qui ont débouché sur une grève générale de huit mois qui a eu des effets complètement désastreux sur l'économie du pays. De nombreux efforts ont été faits depuis pour relancer l'économie, notamment en redynamisant le port de Lomé, mais c'était peine perdu : l'économie n'est jamais redevenue ce qu'elle était auparavant, ce qui explique en partie les nombreux sites touristiques à l'état d'abandon que l'on retrouve un peu partout au pays.

Enjeux actuels :
Les principaux enjeux pour le futur sont liés à la reprise de la coopération internationale.  Cette dernière devient nécessaire pour le pays afin que des mesures soient prises pour relancer l'économie. Le Togo a longtemps été écarté de la coopération internationale, mais depuis quelques années, on constate une douce reprise des relations entre le Togo et les pays industrialisés, notamment la France.

La place du tourisme :  

Piscine d'un hôtel abandonné
à la réserve Fazao-Malfakassa
Crédit : Laurie
Le tourisme occupe une place négligeable dans l'économie togolaise. Les premières structures d'encadrement pour le développement touristique remontent aux années 1960. En matière d'infrastructures touristiques, d'importants efforts financiers ont été déployés par l'État de 1970 à 1980 pour mettre en place seize établissements d'hébergement touristique qui sont complétés par quelques hôtels privés. Les efforts fournis pour développer le secteur ont porté leurs fruits, et les résultats commençaient à être encourageants lorsque les troubles sociopolitiques ont éclaté au début des années 1990, éloignant par le fait même les touristes. Malheureusement, tous les efforts du pays pour développer le secteur touristique ont été vains. Depuis quelques années toutefois, on constate une lente reprise des arrivées de touristes au pays.
*
Mode de vie
*
Éducation : 

Petite école rurale
Source : projet d'éducation au Togo
Le système éducatif du Togo a longtemps été considéré comme étant exemplaire en Afrique de l'Ouest. Il y a vingt ans, d'ailleurs, on estimait qu'un jeune Togolais qui obtenait son bac avait le même niveau de connaissance qu'un Français ! La situation s'est toutefois fortement dégradée avec les années en raison du manque d'investissements dans l'éducation et de la crise économique des années 1990. Les causes de la dégradation que connaît le Togo serait dû à la faible qualification des enseignants et à leur rareté, au manque de matériel didactique et à la baisse des revenus des ménages qui empêche certains parents d'assurer la scolarité de leurs enfants. De plus, de nombreux diplômés de l'universités seraient au chômage, incapables de se trouver du travail dans leur domaines d'études.
Le système scolaire togolais comporte quatre degrés d'enseignement : l'enseignement du premier degré (préscolaire et primaire : 6 ans), l'enseignement du deuxième degré (1er cycle du secondaire, 4 ans), l'enseignement du troisième degré (2e cycle du secondaire, 3 ans) et l'enseignement du quatrième degré (enseignement supérieur, entre 3 et 7 ans).

Alphabétisation :

Le taux d'alphabétisation du Togo est plutôt satisfaisant. 84 % des jeunes garçons et 64 % des filles de 15 à 24 ans savent lire et écrire. Chez les filles, on constate toutefois d'importants écarts parmi les régions : 80% des filles de Lomé seraient instruites comparativement à seulement 16% dans la région des Savanes.

La famille :

La taille moyenne d'un ménage est de huit personnes au Togo, mais 30% des ménages dirigés par un homme comportent dix personnes ou plus. Il faut savoir que la famille s'entend souvent au sens élargi. Il n'est pas du tout rare de voir un frère, un ami ou une personne originaire du même village que le père ou la mère faire partie de la famille.

Le mariage :

Le mariage est le statut matrimonial le plus fréquent au Togo. Les femmes se marient plus tôt que les hommes, vers 17 ans en milieu rural et 20 ans en milieu urbain. Pour les hommes en milieu rural, ils se marient en général autour de 25 ans, tandis que pour les hommes en milieu urbain, c'est le plus souvent vers 27 ans. La tradition de la dot demeure très présente, surtout dans les milieux ruraux. Elle se compose en général d'une somme d'argent, de boissons, de pagnes et de bijoux.

Pauvreté :

En 2006, le Togo se classait 72e sur 102 pays en ce qui concerne la pauvreté. Cette dernière touche surtout les zones rurales (79%) que les villes (50%) et plus le nord du pays que le sud. Selon les chiffres de 2002, le taux de pauvreté serait de 35% dans la région maritime, 33% dans celle des Plateaux mais de 80% dans la région des Savanes. Seul 52% de la population a accès à l'eau.

La place des femmes :

Les femmes représentent 51,3% de la population togolaise totale, et 75% de la population rurale du pays. En milieu rural, leurs principales activités sont la préparation de boissons à base de céréales, la boulangerie, la vannerie, la poterie et le tissage. En milieu urbain, de très nombreuses femmes pratiquent la coiffure et la couture. La femme occupe aussi une place importante dans le secteur de l'agriculture vivrière. En fait, 80% des denrées alimentaires du Togo sont produites et distribuées par des femmes.

Polygamie :

La polygamie est une pratique courante au Togo, surtout dans la région centrale qui est plus islamisée que les autres. Dans cette région, 60% vivent une situation de polygamie. À l'échelle nationale, se pourcentage est de 43%.

Les prénoms typiques :

Les Togolais ont le plus souvent plusieurs prénoms. Le premier est dans la langue locale et est souvent lié à un évènement particulier ou à la naissance. Le deuxième, lui, est un prénom christianisé. Ce sont le plus souvent d'anciens prénoms français qui ne sont plus communs aujourd'hui dans les pays francophones industrialisés. Certains prénoms peuvent surprendre : Trésor, Bienvenu, Lumière, Ange, etc.

Religion :

L'une des très nombreuses mosquées de Sokodé
Source : Sokodé la ville carrefour
Impossible de parler du Togo sans aborder la religion. La ferveur religieuse des Togolais est tout à fait impressionnante. Il suffit de voir le nombre d'églises, de cathédrales et de mosquées pour s'en rendre compte. Il suffit aussi de jeter un coup d'oeil aux noms des commerces qui, presque tous, font référence à Dieu : «Cadeau du ciel» «Main de Dieu», «Dieu seul sait» et «Dieu nous voit», pour ne nommer que ceux-ci.
Les sectes foisonnent aussi au Togo, de même que les groupes de prière de toutes sortes. On a dénombré, à Lomé uniquement, plus de 400 nouvelles religions.
On distingue en fait trois grandes confessions religieuses au Togo : le christianisme (30%), l'islam (12%) et les croyances traditionnelles (58%).
L'animisme est très présent au Togo. En fait, qu'ils soient chrétiens, musulmans ou évangélistes, les Togolais sont en vérité profondément animistes. L'animisme peut être vu comme une relation triangulaire entre la nature, les êtres humains et le sacré. Il est particulièrement présent dans le sud-est du pays, où se pratique le vaudou, et dans l'extrême nord du pays. Les sacrifices se voient fréquemment chez les animistes. Ils servent à s'accorder les faveurs des esprits.
On observe aussi beaucoup chez eux les rites initiatiques, qui marquent le passage d'un statut social à un autre : de l'enfant à l'adolescent, de l'adolescent à l'adulte et de l'adulte au sage. Chaque classe d'âge a ses propres tâches et obligations, mais confère aussi des droits. L'initiation qui marque le passage de l'adolescent vers l'âge adulte est particulièrement éprouvant. Il s'agit le plus souvent d'une période de réclusion où l'adolescent est initié à l'histoire, aux rites religieux aux danses et au langage initiatique de son clan. Ces rites comportent aussi des épreuves destinées à augmenter la force physique et morale de l'adolescent.

La santé :

Les dépenses de santé en 2006 représentaient 5,5% du PIB total. Par an et par habitant, elle s'élève à 70$ pour l'année 2006. Au Togo, il y a seulement 6,5 médecins par 100 000 habitants. De plus, les infrastructures sont vieillissantes et ne répondent généralement plus aux besoins de la population. En 1995 déjà, 81% des infrastructures nécéssitaient des travaux de réfection simple, de réhabilitation ou de construction. Mais le problème majeur demeure l'accès aux soins de santé. Le manque de moyens des familles constitue un problème très important qui fait en sorte que la plupart des habitants préfèrent se tourner vers la médecine traditionnelle, même si parfois elle est encore plus coûteuse ! Ils se rendent généralement dans les centres de soins qu'en tout dernier recours, souvent lorsqu'il est trop tard.

Quelques statistiques sur la santé au Togo :
  • 61% des femmes sont assistées à la naissance (90% à Lomé contre seulement 20% dans la région des Savanes).
  • La mortalité maternelle est de 5%.
  • La malnutrition affecte 25% de la population togolaise.
  • Le taux de prévalence du sida serait de 3,2 %.
  • 43% des consultations en médecine et 66% des hospitalisations chez les moins de 5 ans auraient pour cause le paludisme.
*
Arts et culture
*
Architecture :

Une soukala dans la région des Savanes
Source : cfrtami.org
Les villes du Togo ont certaines caractéristiques similaires. Les populations se rassemblent généralement en quartiers en fonction des ethnies auxquelles ils appartiennent. Au sein des quartiers, les habitats ne sont pas du tout homogènes. Des maisons de familles uniques, entourées de hauts murs depuis les événements sociopolitiques des années 1990, côtoient des cours où vivent ensemble de nombreuses familles. Les cours se composent de chambres et de chambres-salon. Les douches et les toilettes sont souvent communes et se trouvent à l'extérieur. La cuisine se fait aussi le plus souvent à l'extérieur de la maison.
L'habitat traditionnel prend des formes diverses selon l'endroit où l'on se trouve au Togo. Dans le sud, il se caractérise par l'utilisation de paille et de palmes dans sa construction, tandis que dans le nord, il est plutôt fait de terre et de pierre. Dans le nord et le centre, l'habitation traditionnelle prend la forme de cases rondes. On appelle soukala l'enclos réunissant les habitations d'une même famille.
Les habitations traditionnelles les plus connues du Togo sont sans aucun doute les tatas, les habitations guerrières du peuple Tamberma classées au patrimoine mondial de l'Unesco.
En plus des habitations traditionnelles, la plupart des grandes villes du Togo ont conservé des bâtiments datant de l'époque coloniale. Certains sont aujourd'hui laissés à l'abandon, tandis que d'autres sont récupérés et servent d'habitations, d'hôtels, de restaurants ou de bureaux.

Artisanat :

Poteries togolaises
Source : Africouleur
L'artisanat est plutôt diversifié dans ses formes, mais si on le compare à celui d'autres pays africains, il peut sembler manquer d'originalité. Les principales productions artisanales sont la sculpture sur bois (qui est surtout réputée pour la qualité du bois utilisé), la batik (une technique ancestrale de peinture sur tissu), la vannerie, la poterie (surtout d'usage domestiques : fours en terres cuites, pots, jarres, bols, etc.) les calebasses (bol fait à partir des fruits du calebassier) et le tissage.

Arts plastiques :

Certains artistes du Togo ont une renommée nationale, voire mondiale. Citons Ahyi Paul, Azankpo Tété Camille, Sallah Alphonse, Sokey Edorh, Papisko, Laka, Sogbadji Emmanuel, Kukoff et Cham. Pour plus de détails sur ces artistes ainsi que leurs spécialités, se référer au Petit Futé.

Cinéma :

Les cinéastes togolais connus et reconnus sont très peu nombreux, car l'art du cinéma n'a jamais été véritablement valorisé au pays. Les cinémas se font très rares, et la concurrence avec Hollywood et le cinéma chinois est très forte. Malgré tout, on assiste aujourd'hui à une éclosions de jeunes producteurs et réalisateurs togolais. Désir du coeur, Fruit de la passion et Vanessa et sosie sont trois longs-métrages togolais ayant obtenu un certain succès.

Littérature, contes :

La littérature togolaise est en évolution sur plusieurs plans, notamment celui du conte et celui de la littérature contemporaine. La littérature contemporaine du Togo traite le plus souvent des problèmes actuels du Togo et de l'Afrique en général, surtout par le biais du théâtre. Les plus grands noms de la littérature togolaise cités par le Petit Futé sont Christiane Tchotcho Akoua Ekué, Richard Alemdjrodo, Yves-Emmanuel Dogbe, Kossi Efoui et Sami Tchack.

Musique :

Le Petit Futé suggère quelques artistes à ceux qui souhaiteraient découvrir la musique togolaise : Assou & Sevi, Vicky Bila, Éric MC, Jimi Hope, Alister G, Ali Jezz, Afia Mala, Fifi Rafiatou et King Mensah.

                           

                           

Théâtre:

Deux styles de théâtre sont en vogue au Togo : le théâtre comtemporain, qui s'inspire du théâtre européen tout en gardant un caractère africain dans ses textes, la mise en scène et le jeu, et le conte théâtralisé, qui met en scène des contes traditionnels. Le théâtre de marionnettes est aussi particulièrement créatif.

*
Cuisine
*
La base de l'alimentation est constituée de pâtes et de fufu, agrémentés de différentes sauces.

Les pâtes et les sauces : 
  • Ewokumé ou akumé :  Pâte non fermentée à base de maïs, que l'on obtient en mélangeant le maïs moulu avec de l'eau chaude.
  • Emakumé : Pâte de maïs fermentée dans l'eau.
  • Sauce gombo : Le gombo est haché et bouilli dans l'eau avec du bicarbonate. On ajoute selon le goût et les produits disponibles du poisson, des crevettes du crabe ou du poisson fumé.  Lorsque la préparation est amenée à ébullition, on ajoute de l'huile de palme.
  • Sauce lamoumou : Sauce tomate dans l'huile à laquelle on ajoute des tomates écrasées et du poisson frais.
  • Sauce kadoro : Sauce gluante à base de feuilles de baobab, utilisées par les Togolais parce qu'elles sont très riches en protéines.
Autres mets togolais :

Le fufu et sa sauce tomate
Source : Mamalisa.com
Le fufu : Le fufu est une pâte préparée à partir d'ignames que l'on fait bouillir et que l'on pile à l'aide d'un mortier et de pilons. Le fufu est le mets préféré de nombreux Togolais. On l'accompagne d'une sauce tomate, d'une sauce blanche ou d'une sauce à base de noix de palme.
Koliko : Frites d'ignames accompagnées de sauce au piment.
Amadan toto : Frites de bananes plantin.
Ayimolou ou Ouatché : Riz et haricots, parfois saupoudrés de piment et d'huile rouge.
Salade d'avocats : Avec tomates, oeufs durs et oignons.

Les boissons :

La Brasserie du Bénin brasse de bonnes bières, tradition qui remonte à l'implantation allemande dans le pays. Il existe cinq bières blondes : la Pils, la Eku, la Flag, la Lager et la Castel, de même qu'une bière brune appelée Awooyo et la Guinness.
Bouteilles de sodabi
Source : Les propos de Giulia

Du côté des boissons traditionnelles, on retrouve le vin de palme, le tchoukoutou (bière de mil), le tchakpalo (bière de maïs) et le sodabi, qui est fabriqué à partir du vin de palme distillé de manière artisanale. Il peut être aromatisé avec des herbes ayant différentes vertus, mais qui toutes, sont aphrodisiaques !
En ce qui concerne les boissons non alcoolisées, elles sont aussi nombreuses. On les appelle les «sucreries» : Coca-Cola, Sprite, Lion Killer (citronnade), Cocktail de fruits (orangeade) ou encore les Fanta orange, mandarine et citron.

Modes de restauration :

Au Togo, il est possible de manger dans les maquis, dans la rue ou dans un restaurant.
Les maquis et cafétérias proposent des plats très simples, pendant que les sonos jouent les derniers succès musicaux de la Côte d'Ivoire et du Congo.
Dans la rue, des mamans préparent des plats locaux dans leurs marmites. Il y a rarement des couverts disponibles dans ces endroits, alors on vous apporte une bassine d'eau avec du savon pour vous laver les mains. On s'installe sur des bancs et on mange avec les autres.
Sinon, il est toujours possible de manger dans de véritables restaurants de cuisine africaine ou européene, mais il est préférable de ne pas consulter le menu. Il faut plutôt demander ce qu'il y a a manger, car sinon vous risquez de vous faire répondre « y a pas » à chacune de vos demandes !

Pour plus d'informations sur la cuisine togolaise, je vous conseille de lire l'article sur la cuisine togolaise de Wikipédia.
*
Jeux, loisirs et sports
*

L'awalé :

Jeu d'awalé
Source : espritjeu.com
L'awalé est un jeu très prisé au Togo. Il oppose deux joueurs et 16 ou 32 trous dans lesquels sont placées des graines de Caesalpina crista. Les trous peuvent être creusés au sol ou dans une pièce de bois. Le jeu consiste à prendre les graines d'un des trous et à déposer ensuite une graine dans chacun des trous suivants. Si la dernière graine tombe dans un trou où il y a une ou deux graines, on les prend. Si, par contre, il y en a plus trois ou plus, on passe. Il existe de nombreuses versions de ce jeu que les Togolais se feront un plaisir de vous expliquer.

Les Éperviers du Togo :

Le football déchaîne les passions au Togo. Les jours de match, on en parle partout en ville et on oublie les soucis de la vie quotidienne. À la radio, les animateurs sont déchaînés et font des commentaires imagés. L'équipe nationale se fait suivre partout où elle va par Maman Togo, leur supportrice #1.

Les plages :

Plage de Lomé
Crédit : Isabelle A.
Le littoral du Togo compte 56 km de plages et est un endroit privilégié pour passer du bon temps, que ce soit pour flâner ou encore pour jouer au football. Attention toutefois ! Les vagues sont dangereuses et il n'est pas recommandé d'aller s'y baigner.

La pêche en haute mer :

La pêche en haute mer est une activité proposée par des professionnels aux touristes du littoral togolais. Il est possible de faire une sortie d'une journée ou d'une demi-journée, sur des bateaux de 4 à 6 personnes.

Le golf et l'équitation :

Ce sont deux autres possibilités d'activités pour les riches touristes de Lomé.
*
Principales sources d'information
 *

  • Le Petit Futé Togo, entièrement consultable sur Google Livres
  • Le guide du routard Afrique de l'Ouest 2011/2012
  • Wikipédia