Bienvenue !

Soyez les bienvenus sur le blogue de notre projet d'enseignement en Afrique ! Sur ce blogue, vous pourrez suivre nos aventures à Sokodé au Togo, où nous irons enseigner dans une école primaire pour un mois. N'hésitez pas à laisser commentaires et suggestions, soit dans la partie des commentaires ou en nous contactant par notre adresse courriel. Nous répondrons dans les meilleurs délais possible. Ceux qui souhaiteraient nous partager leurs expériences en sol africain sont également les bienvenus. Bonne lecture ! Les filles du projet : Geneviève, Isabelle A., Isabelle M., Josyanne, Julie, Laurie, Mélanie, Roxanne et Valérie.

vendredi 18 novembre 2011

Les photos sont enfin disponibles !

Bonne nouvelle !
Les photos sont maintenant entièrement disponibles et commentées dans l'onglet photos. Les onglets Togo, Sokodé et vidéos devraient également être complétés sous peu.

Et avec un peu de chance, les articles de blog manquants devraient arriver à destination ! ;-)

mercredi 12 octobre 2011

Texte illustrant le marchandage

Récemment, je suis tombée sur un petit texte de Jacques Laurin dans un recueil de textes appelé  Les aventures de Mister Jack en Asie. Dans ce recueil, il raconte ses voyages en Asie. Il y a entre autres un petit texte qui m'a beaucoup fait rire, car il m'a rappelé des situations que nous avons toutes vécu au Togo !
Bref, ce n'est pas parce que ce livre parle de l'Asie qu'on ne peut pas faire de liens avec l'Afrique !

Alors, le voici :

Avant mon départ pour l'Asie, en novembre, je reçois ma famillle.
C'est la fête des cadeaux de Noël. J'ai, entre autres, trois petites-nièces de quatre, six ans.
Elles adorent les bijoux.
Au marché, je trouve un jonc.
Le vendeur demande 100 bahts.
Je négocie à soixante-dix bahts.
J'achète.
Le lendemain, un autre vendeur m'offre les mêmes à soixante-dix bahts.
Je négocie à cinquante bahts.
J'achète.
J'arrive à Bangkok, au night market, près de mon hôtel.
Les mêmes joncs à trente bahts.
Je n'ai pas négocié.
Chaque fois, j'ai l'impression de gagner et chaque fois, je me fais avoir.
Mais le plaisir que j'éprouve dans ces marchandages qui durent... qui durent... ne se négocie pas !
Et j'aurai plusieurs joncs à offrir qui feront la joie des petites princesses...

Le bonheur, ça se négocie aussi, vous savez...

Note : Si le fait que je me fais avoir à chaque fois est entièrement vrai, je ne peux toutefois pas dire que le marchandage est un plaisir pour moi...

Le marchandage

Marchandage pour Tchamba en cours de l'autre côté de la rue
Le marchandage est une pratique commune dans plusieurs pays du sud selon laquelle le prix des produits n'est pas fixe et qu'il se détermine entre l'acheteur et le vendeur. Bref, puisqu'il est impossible de trouver un article avec une étiquette de prix, il devient très important de se renseigner sur les coûts avant de se procurer un service ou un article afin de pouvoir négocier en toute connaissance de cause. Nous avons été confrontées à une situation de la sorte un certain dimanche matin, alors que nous souhaitions aller au marché de Tchamba situé à 35 km de Sokodé, près de la frontière du Bénin. Ce marché était décrit dans les guides touristiques comme un marché très animé où le brassage culturel est permanent, riche de couleurs, de contrastes et de richesses.

Puisque nous devions emprunter un autobus pour se rendre à Tchamba, nous nous étions informées du prix d'un passage : 500 francs CFA pour un local. Donc, comptez 800F à 1000F pour un non-local, cela représente donc une somme d'environ 8000F pour 9 personnes. On nous en demande 15 000. Nous répondons que c'est trop cher et que nous ne payerons pas plus de 8000F. Plus la négociation avance, plus le montant augmente... et il augmente jusqu'à 25 000F. Nos interlocuteurs poussent leur audace en nous offrant un « deal » de 50 000F pour l'aller et le retour. Neuf locaux, eux, auraient déboursé 9000F, soit 41 000F de moins. Donc, pour négocier au Togo, nul besoin de sortir une calculatrice ! Il faut plutôt s'amer de patience !
(Pour les curieux, nous avons finalement fait l'aller-retour pour 15 000F, mais nous avons dû négocier pendant près de deux heures, laisser nos numéros de téléphone et promettre de marier nos cousines !  
Après des heures d'attente et de marchandage, nous sommes
finalement en route pour Tchamba ! Fiou !
Texte de Geneviève

Présentation des familles

Pour toute la durée du projet, les stagiaires ont été logées par groupe de deux dans quatre familles de la communauté. En partageant ainsi leur quotidien, les stagiaires ont vécu une expérience intense d'intégration, ce qui leur a permis d'apprendre quelques mots des langues locales (kotokoli et kabye), de goûter les plats locaux et de discuter des réalités du pays. L'expérience a été tout aussi enrichissante pour ces familles qui avaient été préparées et formées sur les thèmes de la sécurité, de la nourriture et des relations interculturelles.

Famille Tchanile (quartier Kpangalam-Zaïre) :

Delphine (maman), chef de section RH, direction régionale de l'éducation.
Salami (papa) anesthésiste-réanimateur au centre hospitalier régional (CHR)
Firdaws (F) 12 ans, Faouzane (M) 10 ans (oncle), Grace (F) 20 ans (cousine)

Voir les photos

Famille Ezoula (quartier Kpangalam) :

Philomène (maman), en service à togotélécom
Ilaire (papa), préfet

Voir les photos

Famille Ali Tagba (quartier Attaworo) :

Sidonie (maman), directrice d'école primaire
Jean Joseph (papa), directeur régional d'AGAIB
Bienvenue (F) 12 ans, Boris (M) 15 ans, Nadège (F) 20 ans (aide domestique), 5 chiens.

Voir les photos

Famille Pékélé (quartier Bamabodolo)

Passkaline (maman) couturière
Célestin (papa) infirmier au Centre hospitalier régional de Sokodé (CHR).
Magnime (F) 13 ans, Manzama (F) 17 ans.
Texte de Geneviève

lundi 22 août 2011

Aliments de base dans la cuisine togolaise

On peut dire que les aliments suivants constituent la base de l'alimentation des Togolais :

Ignames
  • L'igname
  • Le maïs
  • Les haricots
  • Le couscous
  • Le riz
  • Le manioc
  • Le mil
  • Les arachides
  • Le poisson séché
  • Le poulet
  • Les fruits



Les principaux légumes utilisés dans les plats sont les suivants :

Gombos     source : Recettes de cuisine d'Afrique
  •  Piments
  • Tomates 
  • Ignames
  • Gombos
  • Oignons
  • Patates douces
  • Pommes de terre






Les protéines les plus utilisées dans les plats togolais sont les suivantes :

Les Tagba mangent un poulet-frites, l'un des meilleurs repas
que l'on retrouve dans les restaurants à Sokodé.
  •  Le poulet
  • La chèvre
  • Le mouton
  • Les sardines
  • Le poisson séché
  • Les oeufs







Termites grillées
Mais on utilise aussi :

  • Le boeuf
  • La pintade
  • Le pigeon
  • Divers insectes (entre autres les termites et les criquets)


L'école Bamabodolo

La cour de l'école Bamabodolo ainsi que les
bâtiments de l'annexe A
L'école Bamabodolo fut le lieu de stage de Josyanne, Roxanne, Valérie et moi-même. Cette école primaire est située dans le quartier du même nom à Sokodé. C'est un quartier assez éloigné du centre-ville, ce qui explique pourquoi le nombre d'élèves est beaucoup moins élevé qu'à Kpangalam. En effet, le nombre d'élèves à Bamabodolo est estimé à 400 élèves (quand on a posé la question aux directeurs, ceux-ci sont allés compter le nombre d'élèves, ce qui évidemment n'est pas une mesure fiable puisqu'elle ne tient pas compte des absents sûrement nombreux. De plus, les élèves sont si tassés dans les classes qu'il est difficile de les dénombrer sans faire d'erreur). L'école est divisée en deux annexes et en quatre bâtiments, sans compter celui du jardin d'enfants, qui est à part. Chaque annexe est dirigée par un directeur. L'annexe A est dirigée par M. André, un homme extrêmement curieux et intéressé par une foule de sujets, tant en ce qui concerne l'éducation que les différentes cultures. C'était toujours lui qui voulait prolonger la discussion après les réunions. M. Grabriel, quant à lui, est directeur de l'annexe B. C'est un homme beaucoup plus discret, voire timide. On le sentait toutefois ouvert à notre présence à l'école.
M. André, directeur de l'annexe A

M. Gabriel, directeur de l'annexe B

















Chaque annexe de l'école est constituée de six classes correspondant à chaque niveau scolaire, soit CP 1, CP 2, CE 1, CE 2, CM 1 et CM 2. Le nombre d'élèves par classe varie énormément. Les classes des tout-petits sont généralement moins nombreuses, avec environ 35 élèves par classe. Les classes comportaient en moyenne entre  45 et 60 élèves, et la plus grande d'entre elles, au-dessus de 70 ! 
Une classe de taille moyenne... pour Bamabodolo !
L'école a grand besoin de matériel pédagogique. Plusieurs élèves n'ont qu'une ardoise, un cahier, un bout de craie et un stylo bic qui bien souvent n'écrit même plus ! Les installations de l'école sont aussi bien rudimentaires : pas d'eau courante et par conséquent pas de toilettes, pas d'électricité, de lumière ni de ventilateurs (ce qui serait un gros luxe).
Pour procurer la lumière et aussi un peu de fraîcheur aux élèves, les murs ne sont pas complètement fermés. Cela a cependant aussi ses inconvénients : quand il pleut (et Dieu sait que les pluies sont violentes en Afrique), l'eau entre partout et trempe les élèves jusqu'aux os. En plus, les orages sont tellement bruyants que nous n'entendons rien de ce que dit l'enseignant ! Le tableau, quant à lui, est inutilisable car il fait si sombre dans la classe que c'est peine perdue d'essayer de déchiffrer son contenu !
C'est ainsi que Josyanne et moi-même nous sommes retrouvées à animer un jeu questionnaire pendant une grosse averse de pluie. Les élèves devaient s'approcher à moins d'un mètre de moi, et malgré cela je devais crier pour qu'ils me comprennent. Je dis «je», car Josyanne avait déjà perdu complètement la voix. Alors dans ces conditions, cela ne valait même pas la peine d'essayer !

Moi et Josyanne animant une activité de conscience phonologique
auprès d'élèves de CE2, l'équivalent de nos élèves de 4ème année...
Quand je pense que les enseignants sont souvent confrontés à ce genre de conditions climatiques et matérielles, je tombe en admiration devant leur débrouillardise et leur imagination. Enseignants et enseignantes du Québec, cessons de nous plaindre du manque de budget en éducation ! Croyez-moi, nous ne faisons pas si pitié que cela ! Si les enseignants en Afrique de l'Ouest pouvaient avoir ne serait-ce qu'un dixième de tout ce que nous possédons dans nos écoles, ils en pleureraient de joie et en remercieraient Dieu jusqu'à la fin de leurs jours !
Les enseignants de l'école Bamabodolo, de véritables héros !

Les alcools et boissons

Les Togolais sont de grands amateurs d'alcools. Enfin, pour ceux qui ne suivent pas à la lettre les règles de la foi musulmane ! Ceux qui ont assez de sous vont général prendre une « petite » bière dans une buvette, l'équivalent de nos terrasses québécoises. Je dis « petite » , car en général, leurs bouteilles de bières sont bien deux fois plus grosses que les nôtres ! 
Plusieurs sortes de bières sont disponibles, généralement des bières allemandes brassées dans la capitale, Lomé. Il y a la Eku (la plus chère, comme aimait le souligner notre papa adoptif), la Doppel Munich, la Guinness et la Flag, la bière la plus populaire du pays grâce à une publicité assez agressive, merci ! Partout, on voit des publicités pour la Flag. Nous avons entre autres été dans un restaurant où les tables étaient couvertes de nappes pleines de slogans en faveur de la Flag : « Un amour sans Flag est un amour imparfait », « Qui se ressemble flague ensemble », « Qui veut flaguer loin ménage sa monture », « Tous les chemins mènent à Flag », « Il faut mettre la Flag avant les boeufs », etc. Paradoxalement, les noms des bars encourageaient le plus souvent la modération. Malheureusement, les noms ne me reviennent pas, mais ils étaient très comiques !
Il faut savoir qu'en Afrique de l'Ouest, lorsqu'on invite des personnes à prendre une bière, cela signifie que l'on paie pour tout le monde. De plus, si vous êtes invités par un Togolais à prendre une bière, celui-ci s'attendra à ce que vous lui rendiez la politesse dans les semaines à suivre.

Sortie avec les Tchanile dans une buvette à Sotauboua

Malheureusement, tous les Togolais ne sont pas assez riches pour se permettre de boire une bière dans une buvette. C'est pourquoi la plupart des Togolais préfèrent se confectionner leur propre alcool maison. La boisson la plus répandue est la bière de mil, aussi appelée Tchoukoutou. Cette boisson obtenue à partir de la fermentation du mil est rosée, pétillante et sucrée. C'est presque une boisson gazeuse alcoolisée ! La principale différence, c'est qu'il ne faut pas s'étonner de voir flotter à la surface des brins d'herbe ou des insectes divers...
Isabelle et Josyanne boivent le vin de rafia dans des
calebasses
On retrouve aussi le vin de rafia, une boisson beaucoup plus rare et prisée qui est en fait de la sève de palmier. L'équivalent tropical du sirop d'érable, si on veut ! Attention, il faut boire le vin de rafia très rapidement, car il fermente très aussitôt sorti de l'arbre. C'est aussi une boisson pétillante et sucrée, mais avec en plus un petit goût légèrement surette. Personnellement, je n'en ai pas raffolé, mais tout le monde semblait adorer.
Une boisson maison que nous avons plus appréciée est étonnament un alcool fort qui se nomme le sodabi. C'est aussi un alcool de palme, mais extrêmement alcoolisé. On dit qu'il peut parfois même atteindre 70% d'alcool. J'ai trouvé que cela s'approchait beaucoup du goût de la tequila, sauf avec un paquet de substances d'origines inconnues dans le fond de la bouteille !
Pause Fanta au bar le 13h13
À défaut d'alcool, les Togolais ainsi que les touristes assoiffés aiment déguster une petite sucrerie (boisson gazeuse). Il s'agit souvent de la seule boisson fraîche disponible dans les buvettes à part de la bière. Il y a le coca cola et le sprite, bien entendu, mais aussi les Fanta (orange, mandarine et citron) et les Youki (pamplemousse, ananas, sodawater et limonade). Comme vous pouvez le constater, je suis devenue une experte en la matière ! Il faut comprendre que lorsqu'il fait 40 degrés dehors, l'eau du robinet traitée devient vite chaude et mortellement ennuyeuse... Je suis persuadée que je ne suis pas la seule à m'ennuyer de la Fanta, n'est-ce-pas les filles ?

mercredi 17 août 2011

Les fruits

Papayer
S'il y a une gâterie que tout le monde apprécie au Togo, c'est bien une bonne assiette de fruits frais. Amateurs de pâtisseries, de chocolats et de gâteaux, passez votre chemin ! Vous ne les trouverez pas facilement. Par contre, les fruits sont si frais, sucrés et juteux que vous ne regretterez pas les calories en trop que vous auriez prises en prenant votre dessert habituel !
En plus, les fruits sont abondants, on les retrouve partout et ils sont à un prix plus qu'abordables. On retrouve de nombreuses variétés de mangues (greffées ou sauvages), de délicieuses bananes et des bananes plantain, des avocats, les ananas les plus délicieux qu'il m'a été donné de déguster, la corrosol, la papaye, les oranges, les mandarines et la noix d'acajou (à ne pas confondre avec la noix de cajou, plus communément appelée «cashew» au Québec). De plus, si vous avez un peu de chance, vous trouverez aussi de délicieuses dattes séchées en provenance du Sahel.

Une mangue bien juteuse

Des mandarines et des avocats à volonté !

Le fruit du caféier. Nous n'étions malheureusement pas à la bonne période pour y goûter
Le corossol : Ça ne semble pas très ragoûtant, mais c'est délicieux !

S'il y a une chose qui me manque de l'alimentation togolaise, c'est bien de déguster de bons fruits frais au dessert ! Miam !


La noix d'acajou : en haut, le fruit tel qu'il est dans l'arbre, au milieu,
l'intérieur du fruit et en bas, la partie comestible du fruit.


lundi 1 août 2011

De nombreuses nouvelles photos disponibles !

Je vous invite à aller jeter un coup d'oeil dans la section photos en haut de la page, puisque de nombreuses nouvelles photos sont disponibles pour la consultation, notamment celles qui portent sur l'alimentation, la faune ainsi que les photos qui ont été prises à l'école Bamabodolo où moi-même, Josyanne, Roxanne et Valérie avons effectué notre stage.
Je travaille fort à terminer de faire les légendes de toutes ces photos, et j'espère pouvoir les terminer avant la fin de l'été. C'est beaucoup de travail, mais heureusement, cela en vaut la peine !
Vous devriez aussi pouvoir lire mes chroniques sous peu, qui concerneront l'école Bamabodolo ainsi que l'alimentation au Togo. Maintenant que les albums sur ces sujets sont terminés, je n'ai plus d'excuses !
Quant aux rubriques des filles qui manquent, je ne sais pas quand elles viendront car cela dépend d'elles. Mais ce qui est certain, c'est que ce blogue est encore loin d'être mis à l'abandon !

samedi 30 juillet 2011

Anecdotes environnementales

En tant que Canadiens, nous ne sommes pas nécessairement des exemples à suivre en matière d'environnement. Mais on ne peut pas dire que ce soit la préoccupation première des Togolais non plus. En voici la preuve :

Directement à côté de ce bâtiment....

Direction régionale de la santé publique

 Se trouvait.... Ceci !

Dépotoir à Sokodé
En plus, on y brûlait de grandes quantités de déchets, ce qui dégageait une odeur âcre et malsaine ! Et, malheureusement, de l'autre côté de ce dépotoir, se trouvait une école pour jeunes aveugles où les écoliers se trouvaient en pension.
Entrée de l'IFRAM, l'école pour aveugles située à côté du dépotoir

Au moins, les Togolais ont le mérite de ne pas être hypocrites !

Oh, et puisque on parle de déchets, voici une photo de la seule poubelle que j'ai vue au Togo. C'est tellement inhabituel pour eux que les soeurs de Kara se sentaient obligées de préciser qu'il s'agissait d'une poubelle !

LA poubelle !

La pollution et la gestion des déchets au Togo

Un dépotoir à ciel ouvert
La gestion des déchets au Togo est a mon avis très préoccupante et m’a vraiment surprise.  Tous les déchets sont mélangés. Ils sont ensuite brûlés dans les jardins ou dans les rues. Les déchets des habitants sont parfois rassemblés dans des « dépotoirs sauvages » qui sont à mon avis de réels nids de pollution et de maladies pour la flore, la faune et la population. En marchant dans les rues, il n’est pas surprenant de voir des sacs plastiques et des déchets de tout genre traîner par terre et les chèvres, poules et autre animaux se promener dans ceux-ci. Je trouvais aussi très incompréhensible que les poubelles se fassent si rares au Togo. Je crois que j’ai pu en voir environ trois durant toute la durée de mon séjour.

 Texte de Josyanne
Les animaux vagabondent parmi les déchets

La faune et la flore du Togo

Un buffle au parc Sarakawa
La faune du Togo s’est beaucoup appauvrie depuis quelques années. Pour ma plus grande déception, nous n’avons pas pu observer de lions durant nos deux safaris. On ne retrouve plus de lions au Togo, car ils sont tout partis se réfugier dans d’autres coins de l’Afrique où l’on retrouve plus de cours d’eau ou ils ont été chassés par la population. Même chose en ce qui concerne les éléphants que nous aurions adoré voir. Ils ont malheureusement pratiquement disparu du Togo et de ses réserves fauniques. Durant notre visite dans le parc de Fazao, les guides nous ont même précisé que les éléphants se faisaient maintenant très discrets. Même chose en ce qui à trait aux singes. Par contre dans la réserve de Fazao nous avons pu observer des babouins et voir une antilope.
Un margouillat
Nous avons aussi eu la chance de visiter le parc de Sarakawa où nous avons pu voir des zèbres, des buffles, des gnous, etc. Des animaux qui avaient parfois été importés de l’Afrique de Sud. Au Togo, on retrouve essentiellement des buffles, des antilopes, des bubales et des cobs. Près des cours d’eau, on retrouve aussi des crocodiles et des hippopotames. Beaucoup d’oiseaux peuplent ce pays, dont les hérons, les perdrix, les faisans, les éperviers, les vautours et les cailles. Nous avons aussi pu voir beaucoup de petits lézards, les margouillats qui se retrouvent un peu partout en ville et dans les cours des maisons. On dit que l’on y retrouve aussi des geckos. Durant la saison des pluies, il y a beaucoup d’insectes, dont une multitude de termites. Dans les forêts on peut même observer de nombreuses termitières.
Le magnifique flamboyant en face de la boutique
des Pékélé

La flore du Togo est très diversifiée. Nous avons pu admirer de gigantesques baobabs, des cocotiers, des bananiers, des manguiers, des palmiers, des acajous, des karités, etc. Vers Sokodé, la végétation devient celle de la savane arbustive avec des forêts-galeries. Le fromager, le karité et le teck sont les arbres les plus répandus. Un  des arbres les plus impressionnants à mon avis se nomme le flamboyant. Cet arbre de très grande taille produit des fleurs d’un rouge écarlate.
Le Togo offre vraiment une faune et une flore variée, des paysages de collines et de montagnes, de superbes vallées, des plaines arides ainsi que des plages de sable fin.


Texte de Josyanne
Josyanne devant un immense baobab de la vallée des tambermas

mercredi 20 juillet 2011

Petit manuel pratique de Kotokoli

Kotokoli ou tem (autrefois utilisé)

Nia vénécozo = bonjour
Nia dania = bonne nuit  
Esso lézi igaazy = que Dieu t’enlève le sommeil (bonne nuit)  Esso = Dieu
Esso fézy = à demain (que Dieu te réveille)
Nodé = bonne arrivée     réponse           Ya = oui
Esso bodi ou nia natiméré = merci
Cocarni ou cocarré  = et le travail?                   Alafia = très bien
tchoukotchouko = un peu ou encore lentement
Nia corarré = travail accompli
Nia déni = et chez vous?
Ballagna soué = comment t’appelles-tu?
Bagnama sisé …= Je m’appelle…
Malina Canada= Je viens du Canada               Médégé= Je vis à …
Fifini wanama = J’ai chaud
Mobodé mozon= je vais me laver
Mozolem= je suis lavée
Doum wanama = J’ai sommeil (j’ai le serpent = doum)

Texte de Isabelle M.

Communication et langues

Isabelle A. fort heureuse de pouvoir aller sur Internet après
deux semaines... même sous l'oeil attentif de toute la famille !
Pour ceux et celles qui ne peuvent se passer de leur ordinateur, sachez qu’au Togo, du moins à Sokodé, l’accès à Internet est une chose rare et ardue. En un mois, il nous a été impossible de se connecter dans les trois cybers de la ville. Toutefois, à l’aide d’une connexion déjà existante, nous avons pu acheter des crédits et garder un contact avec le reste du monde! Il peut également être pratique pour une durée moyenne ou longue de se procurer une clé Internet que l’on branche à son ordinateur et qui fonctionne quand même assez bien. Évidemment, les pannes de courant sont fréquentes, donc cela peut venir perturber votre accès. Mais outre Internet, le téléphone peut être une alternative efficace, quoique assez coûteuse, pour rejoindre ses proches à l’étranger.   
Au Togo, les communications se déroulent principalement dans les différentes langues maternelles. Les salutations étant à la base de toute relation, les gens se saluent continuellement et … le mot «continuellement» est faible ! Il est impossible de penser à interagir pour que ce soit sans ces formules de politesse. La hiérarchie (rang social, âge, conditions, etc.) est également très respectée. Bien que le français soit la langue officielle du pays, on retrouve près de 40 dialectes dans tout le pays. Les gens de régions limitrophes ayant des langues similaires peuvent assez bien se comprendre sans nécessairement parler la langue.
À Sokodé, les cultures linguistiques principales sont les Kotokoli et les Kabyé. Pour nous, francophones Nord-Américaines, il nous était impossible de comprendre ces langues si différentes de ce que nous connaissons, toutefois, nos familles parlant pour la majorité le kotokoli ont eu la patience de nous enseigner quelques formules de base. Les gens de Sokodé apprécient grandement nos efforts à utiliser leur langue et cela peut sans aucun doute améliorer le contact avec eux. Je vous en donnerai quelques exemples. Comme c’est une langue orale, je m’excuse à l’avance pour les erreurs dans l’écriture des mots, veuillez retenir les sons seulement. Quelques semaines supplémentaires nous auraient grandement aidées à pouvoir améliorer notre apprentissage de cette langue fort intéressante.

Texte de Isabelle M.

Le tourisme au Togo

Comme l'a mentionné Julie dans sa dernière rubrique, le tourisme semble en perte de vitesse dans la réserve Fazao-Malfakassa. Un magnifique hôtel abandonné se trouve à l'entrée de la réserve. Quel dommage ! Les filles du projet Togo auraient bien aimé se prélasser dans la piscine après un safari de plus de quatre heures !


Le magnifique flamboyant à l'entrée de l'hôtel

La piscine abandonnée de l'hôtel

Une belle murale de l'hôtel représentant un cob, animal assez présent dans la réserve

Qu'est-ce qui explique cette baisse du tourisme ? D'une part, les grands animaux semblent avoir déserté la région centrale du Togo. Il ne reste plus que quelques malheureux cobs ainsi qu'une certaine quantité de babouins. Le parc mise beaucoup sur la présence hypothétique d'une soixantaine d'éléphants qu'on dit « discrets » alors qu'en fait on en a perdu toutes traces depuis quelques années. Et malheureusement, les animaux qui ne sont pas partis d'eux-mêmes ont été chassés par l'homme. Quel dommage.

Mais la fuite des animaux n'explique pas selon moi pourquoi il y a si peu de touristes partout au pays. En effet, le pays a un assez bon potentiel touristique, puisque c'est en quelque sorte un concentré de l'Afrique. Sur son tout petit territoire, on retrouve en effet diverses ethnies, de nombreuses langues et cultures et toutes sortes de paysages. Pourtant, partout au Togo, nous voyons des hôtels abandonnés et des restaurants fermés. Ceux qui demeurent ouverts sont souvent en bien mauvais état et ont de toute évidence connus de meilleurs jours.

Si vous leur posez la question, les togolais vous expliqueront pourquoi tout semble laissé à l'abandon. Dans le milieu des années 1990, tout le pays a été paralysé par une grève générale illimitée qui a duré un bon moment, ainsi que par des attentats et manifestations de toute sortes. Le pays en entier en est ressorti tout chamboulé, et depuis les affaires semblent avoir du mal à redémarrer. Heureusement, les Togolais sont d'éternels optimistes et ils ne perdent pas espoir de réussir un jour à redorer leur blason. Je leur souhaite de réussir, en tout cas, car ils vivent dans un bien beau pays qui mérite d'être mieux connu.

La réserve de faune Fazao Malfakassa

Notre groupe dans le camion du safari
Notre visite à la réserve de Fazao fut notre première sortie  lors de notre séjour à Sokodé. Il s’agit d’une réserve naturelle située à environ 1h15 min (en voiture) de notre ville d’accueil.
Parties à 6h15, nous avons roulé quelques temps sur une route goudronnée avant de prendre un chemin « de terre » qui nous a valu une première séance de rodéo.
Termitière
Une fois arrivées, nous sommes toutes embarquées dans le même véhicule et nous avons traversé le petit village de Fazao. Les gens de la réserve ne nous garantissaient pas de voir tous les animaux … et ils avaient bien raison ! Les animaux ont été plutôt discrets lors de notre passage.  Nous avons quand même pu voir l’étang où vivaient les crocodiles, un singe, un cobs et d’impressionnantes termitières.
Nous avons également rencontré des hommes  (gardes, cuisiniers) qui vivaient dans une installation située en plein cœur de la montagne loin de toute civilisation. À mon avis, ils étaient bien contents de voir une dizaines de touristes… féminines ! Notre chauffeur nous a amené jusqu’au bas du mont Kpeya à 600 m d’altitude.  
Le mont Kpeya
Malheureusement, la réserve de la faune de Fazao-Malfakassa n’attire plus autant de touristes que par le passé. On y retrouve d’ailleurs une piscine et un hôtel laissés à l’abandon. Bien que nous n’ayons pas vu beaucoup d’animaux, nous avons passé une agréable matinée en groupe dans une végétation qui ne nous était pas du tout commune.

Texte de Julie


mardi 12 juillet 2011

Après la pluie, les termites !

Le commentaire de Julie à propos du froid après la pluie me fait penser qu'après la pluie, il n'y a pas que le froid et le beau temps : il y a aussi les termites !

En effet, après une bonne pluie, les termites s'agglutinent toutes sur les sources de lumière en soirée, comme les papillons de nuit.

Les petits points noirs, ce sont les termites !

Les habitants les attrappent, les mettent dans l'eau afin qu'elles ne puissent plus s'en voler... et c'est la fête ! Ils ont un bon festin !

Festin de termites poêlées avec un peu de sel !


Sans rigoler, ça goûte quand même très bon ! Josyanne et moi avons trouvé qu'elles avaient un goût de graines de tournesol. Pas de doute que ces insectes sont riches en protéines !

La température

Dès notre arrivée à Lomé, la capitale du Togo, nous avons dû nous adapter à la température. Il faut savoir que lorsque nous sommes parties du Québec, il faisait à peine  3°C; la pluie, la brume et le vent étaient au rendez-vous. À Lomé, il faisait 33°C. Ouf !! Quelle différence!

Juste avant la pluie, le vent se levait et créait des tempêtes de sable ma foi pas très agréables !
Notre ville d’accueil, Sokodé, bénéficie d’un climat tropical semi-humide. Nous y sommes arrivées alors que la saison des pluies débutait. Les matins étaient généralement nuageux et frais (25 à 28°C). Le soleil se pointait le bout du nez au milieu de l’avant-midi et était à son maximum pendant l’heure du dîner. Nos retours à la maison étaient parfois périlleux sous la chaleur (40 à 42°C). Il ne valait guère la peine de s’en plaindre puisqu’il s’agissait de la même chaleur que la veille, que le lendemain et que le surlendemain. 
Surprises par la pluie !
Les gens nous disaient souvent que lorsqu’il faisait très chaud pendant une journée, cela signifiait qu’il allait pleuvoir prochainement. J’en avais même déduit une petite règle : journée avec orage -  lendemain frais – retour progressif de la chaleur – journée avec chaleur – orage prochainement. Malheureusement cette petite règle, n’a pu s’appliquer à la durée entière de notre séjour. Lorsque le soleil laissait place aux orages, le temps devenait très sombre, le vent se levait et la température diminuait de plusieurs degrés : la pluie tombait intensément (2 à 4 heures). Généralement, nous perdions le courant pendant ces moments de pluie. Pour nous, il s’agissait en quelque sorte d’une période de rafraîchissement mais, il n’était pas rare de voir les gens du pays porter leur manteau puisqu’ils avaient froid.
Après quatre semaines passées là-bas, notre corps s’était adapté à la chaleur, certaines d’entre nous avaient même pris des couleurs de tout genre! Malheureusement ou heureusement, la chaleur africaine ne nous a pas suivie jusqu’ici puisque le froid et la brume nous attendait impatiemment à notre retour à la maison.

Texte de Julie